Reprise, mais pourquoi ?

J'ai reçu il y a quelques jours un mail d'overblog pour m'annoncer que ce blog avait un an. Je pensais justement à le reprendre, récemment, mais pourquoi ?

Les dernières semaines ont été difficile et j'éprouve le besoin d'en parler. Tout s'est passé très vite dans un enchaînement d’événements.

Il y a quelques semaines, j'ai commencé à retrouver des pipis à côté de la litière. Au fur et à mesure, j'ai découvert que l'auteur de ces méfaits était Pschiiit, mais je ne m'en suis pas inquiétée.

Et puis en quelques jours, il a minci, d'un coup : plus de muscle, plus de gras, poil en mauvais état. Un tour chez le véto a révélé que Pschiiit avait un cancer du foie.

Pendant 2 semaines, nous nous sommes battus autant que nous avons pu, nous avons tenté de le soigner, essayé de le faire manger, regrossir, mais rien n'y faisait. Et pour la première fois, j'ai dû me faire à l'idée que j'allais perdre un de mes bébés poilus.

Prendre la décision de l'euthanasier pour ne pas prolonger inutilement ses souffrances a été l'une des choses les plus terribles de ma vie. Choisir quand il fallait en finir, appeler le véto, prendre rendez-vous, le mettre dans sa caisse de transport et partir en sachant que c'était la dernière fois qu'il verrait la maison. J'ai encore mal au coeur en y repensant...

Pschiiit nous a quitté le 24 août 2015. Je n'ai réalisé que c'était fini qu'au moment où j'ai vu la seringue de sédatif se vider. A bout de force, il s'est endormi en quelques secondes, dans mes bras. Je me souviendrai toujours de ces derniers moments où j'ai pu le serrer contre moi. A ce moment là, j'étais forte, car je savais que c'était mieux pour lui, qu'il allait enfin pouvoir être en paix. Et puis il a fallu le poser sur la table, l'embrasser une dernière fois en lui disant à quel point je l'aimais, faire demi-tour et partir, car je n'ai pas voulu rester pour l'injection finale.

Je repense tout le temps à ces derniers instants. Je me sens rongée par les regrets : est-ce que je lui ai assez dit et montré que je l'aimais ? Est-ce qu'il a été heureux au maximum pendant ces 6 ans avec nous ? Est-ce que j'aurai pu faire encore plus pour lui ? Il me manque tellement... J'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi-même. C'est si injuste, il était si jeune, il devait nous rester encore tellement de temps.

Cette douleur est indescriptible. Et voir Helyos et Tito, sans leur liant rouquin, c'était terrible. Pour retrouver l'équilibre des 3 chats, nous avons décidé, mon compagnon et moi, d'adopter un petit malheureux de la SPA. Un nouveau trio soudé s'est reformé et la maison a retrouvé sa vie. Et même si le petit Gnar, dont je parlerai plus tard, ressemble énormément à Pschiit, comme si c'était sa réincarnation, je ne peux pas m'empêcher de repenser à mon rouquin. Il y a une sorte de blocage dans ma tête : comment mon petit chat qui roucoulait est passé de vivant à petite boite rouge qui fait un bruit de sable quand on la secoue ? Pourquoi ne peuvent-ils vivre plus longtemps, eux qui le mériteraient 100 fois plus que nous ?

A l'heure actuelle, je me sens avide de souvenirs. Si seulement j'avais pu faire plus de photos, plus de vidéo, capturer éternellement chaque instant de la vie quotidienne. C'est pour cette raison que j'ai décidé de reprendre le blog : pour immortaliser ces moments, rendre hommage à mon Pschiiit et lui promettre de ne pas reproduire les mêmes erreurs.